Devenir propriétaire d’une habitation est le rêve de plusieurs personnes. Toutefois, en raison du coût élevé qu’un tel projet implique, il n’est pas toujours facile de savoir s’il s’agit d’une ambition réalisable. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on souhaite acheter une maison en solo.
Les adultes célibataires qui accèdent à la propriété sont nombreux au Québec. Si vous êtes vous aussi tenté par ce projet, sachez qu’il vous faudra être bien préparé. Voici d’ailleurs quelques points à considérer avant d’entamer les démarches d’achat.
Acheter en solo : choisir le type de propriété
Le type de propriété que vous déciderez d’acquérir par vos propres moyens dépendra notamment de votre capacité financière et du mode de vie que vous souhaitez avoir. La majorité des personnes qui choisissent d’acheter un bien immobilier se tournent vers le condominium. Il s’agit d’une option pratique, qui offre plus de liberté qu’un appartement locatif et qui est bien moins dispendieuse qu’une maison unifamiliale.
Toutefois, il faut aussi prendre en considération que les avantages ne seront pas les mêmes d’un type d’habitation à l’autre. Ainsi, bien que le condo soit généralement moins cher qu’une maison, il pourrait ne pas être une bonne solution pour vous si vous souhaitez détenir une cour, de nombreuses pièces ou plus d’intimité.
Mais acheter une maison en solo est-il encore un projet réalisable en 2022 ? À l’heure où le prix des propriétés ne cesse d’exploser, vous devrez avoir un grand pouvoir financier pour pouvoir accomplir une telle transaction.
La mise de fonds : plus difficile à accumuler lorsqu’on est seul
C’est bien connu : pour être en mesure d’acheter une propriété au Québec, il vous faudra détenir au minimum 5 % du prix d’achat de l’habitation. Bien que cela puisse paraitre peu à première vue, ce pourcentage représente tout de même 15 000 $ pour une maison de 300 000 $. Il ne s’agit pas d’un petit montant !
Il faut d’ailleurs préciser que le pourcentage de mise de fonds n’inclut pas les frais connexes à la transaction, tels que les frais de notaire, pour lesquels il est recommandé de prévoir 1.5 % de liquidités supplémentaires.
De plus, si vous voulez épargner le coût d’une assurance prêt hypothécaire, vous devrez économiser au moins 20 % du prix d’achat, ce qui représente 60 000 $ (toujours pour une maison de 300 000 $). Autrement, si votre mise de fonds est inférieure, vous devrez souscrire à cette assurance obligatoire et payer la prime qui y est associée.
Outre le fait qu’un tel pourcentage de mise de fonds est plus ardu à accumuler en solo qu’avec un partenaire, il faut aussi considérer d’autres aspects financiers qui pourraient vous désavantager. Par exemple, le montant que l’institution financière acceptera de vous prêter pourrait être moindre.
N’hésitez pas à tirer profit des différentes aides financières et des crédits d’impôt à votre disposition pour vous permettre de financer ce projet d’envergure. Si vous possédez un REER, vous pourriez profiter du régime d’accession à la propriété (RAP) et retirer jusqu’à 35 000 $ pour votre mise de fonds.
L’entretien quotidien et les rénovations
Avant de vous lancer dans un achat immobilier en solo, vous devez aussi vous demander si vous aurez le temps et l’énergie de vous occuper seul de votre propriété. C’est d’autant plus important si vous planifiez acheter une maison, puisque les tâches y sont généralement plus nombreuses.
La tonte de votre pelouse l’été, le déneigement l’hiver, les multiples tâches ménagères quotidiennes, les réparations prévues et imprévues… Voilà seulement quelques-unes des occupations qui seront les vôtres. Dans certains cas, il est possible d’en déléguer une partie à des professionnels, mais vous devrez prendre les coûts en considération dans votre budget.
Que vous décidiez d’avoir recours à des spécialistes pour quelques tâches ou de tout faire par vous-même, c’est un pensez-y-bien.
Les frais connexes au statut de propriétaire unique
Il a déjà été question de la mise de fonds et des frais liés à la transaction de la propriété. Mais de nombreux autres coûts doivent être considérés avant de prendre une décision.
Gardez en tête que vous devrez payer avec votre seul salaire toutes les factures courantes, que ce soit les taxes municipales et scolaires, l’électricité, les forfaits de téléphonie et d’Internet, les assurances… Sans parler des multiples coûts qui, bien qu’ils ne soient pas récurrents, devront être compris dans votre budget de maison : peinture, achat de meubles, frais de déménagement, etc.
La protection de son investissement immobilier
En tant qu’unique investisseur sur votre propriété, vous devez vous assurer de vous protéger correctement en cas d’incident grave, de maladie ou de perte d’emploi. S’il devait vous arriver quelque chose, vous ne pourrez pas compter sur un partenaire pour tenter de pallier la perte de votre salaire.
Prévoyez au minimum trois mois de salaire et mettez ce montant de côté pour constituer un fonds d’urgence. Vous pourrez ainsi mieux subir les contrecoups si un imprévu venait à survenir.
Pensez aussi à vous munir de bonnes assurances, que ce soit une assurance invalidité ou une assurance maladie grave. Ce faisant, vous aurez l’esprit plus tranquille et serez en mesure de poursuivre les paiements de votre hypothèque et tous les autres frais récurrents.
Bref, bien qu’acheter une maison seul, par ses propres moyens, peut être plus ardu que de réaliser le même projet avec un partenaire, il ne s’agit pas d’un objectif impossible. Il vous faut toutefois prendre de nombreux aspects en considération avant de vous lancer. Un peu de planification et de rigueur, en particulier du côté financier, vous seront d’une grande aide dans la réalisation de votre projet immobilier en solo.
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