Que ce soit pour obtenir une préapprobation hypothécaire, renégocier un taux, renouveler un prêt ou acheter une propriété, le courtier hypothécaire est un allié de confiance. Mais savez-vous comment ce professionnel est rémunéré ?
En tant que client, faire appel à un courtier hypothécaire ne vous coûte rien. Ce service est entièrement gratuit pour vous. Pourtant, comme tout professionnel, le courtier doit être rémunéré pour les services qu’il rend. Et pour préserver son rôle de conseiller impartial, sa rémunération ne doit jamais entrer en conflit avec vos intérêts.
Alors, qui paie le courtier hypothécaire ? Comment est-il rémunéré concrètement ? Quel pourcentage touche-t-il sur chaque dossier et à combien s’élève son revenu annuel moyen ? Voici un tour d’horizon complet pour mieux comprendre le salaire de cet expert du financement immobilier.
Comment sont payés les courtiers hypothécaires ?
Qu’il travaille à son compte ou au sein d’un cabinet de courtage hypothécaire, le courtier hypothécaire est rémunéré selon un modèle bien établi : la commission. Il s’agit de sa principale source de revenus.
Sa rémunération est directement liée à sa performance. Plus il traite de dossiers, conclut un grand volume de transactions et consacre du temps à ses clients, plus son revenu augmente. Sa réussite repose donc entièrement sur la qualité de son accompagnement. Autrement dit, plus ses clients sont satisfaits, plus sa rémunération est avantageuse.
Qui paie le courtier hypothécaire?
C’est l’institution financière qui verse la commission, une fois le prêt octroyé par l’entremise du courtier. Pour le client, les services sont donc totalement gratuits.
Même si la rémunération provient des prêteurs, le courtier hypothécaire ne travaille pas pour eux. Son rôle est de représenter les intérêts du client. Il a d’ailleurs accès à une vaste gamme de prêteurs (banques, caisses, sociétés de fiducie), ce qui lui permet de comparer les offres et de recommander la solution la plus avantageuse selon la situation du client.
Les autres types de commissions
En plus de la commission initiale, appelée frais d’intermédiaire, versée lors de la signature d’un nouveau prêt, un courtier peut également toucher d’autres types de rémunérations selon les politiques des prêteurs :
- Frais de suivi : certains prêteurs versent une rémunération additionnelle si le client maintient son prêt au sein de la même institution pendant une certaine période. Ces frais peuvent compenser une commission de départ légèrement plus faible.
- Frais de renouvellement : lorsqu’un prêt est renouvelé à échéance par l’entremise du même courtier, ce dernier peut également recevoir une commission supplémentaire.
Quelle est la commission d’un courtier hypothécaire?
La rémunération d’un courtier hypothécaire repose principalement sur une commission, versée par l’institution financière auprès de laquelle le prêt est conclu. Cette commission varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment le prêteur, le type de prêt, la durée du terme et la politique interne du cabinet de courtage, le cas échéant.
Dans la grande majorité des cas, la commission se situe entre 0,5 % et 1,2 % du montant total du prêt hypothécaire. Pour l’emprunteur, ce service demeure gratuit : aucune facture n’est émise par le courtier.
Exemples de commissions sur un prêt hypothécaire de 400 000 $ :
Pourcentage | Montant versé au courtier |
0,5 % | 2 000 $ |
0,8 % | 3 200 $ |
1 % | 4 000 $ |
1,2 % | 4 800 $ |
Le partage avec le cabinet de courtage
Lorsque le courtier travaille au sein d’un cabinet, il est généralement tenu de partager une partie de sa commission. Ce pourcentage, appelé « scission », peut varier entre 5 % et 25 %, selon l’expérience du courtier et l’entente conclue avec l’agence.
Scénarios de scission sur une commission de 0,8 % (3 200 $) :
Scission | Montant final touché par le courtier |
5 % | 3 040 $ |
10 % | 2 880 $ |
20 % | 2 560 $ |
Quelle est le salaire annuel moyen d'un courtier hypothécaire au Québec?
Le revenu annuel d’un courtier hypothécaire peut varier considérablement d’un professionnel à l’autre. Plusieurs facteurs influencent sa rémunération :
- Le pourcentage de commission offert par les institutions financières ;
- Le volume et la valeur des prêts hypothécaires conclus ;
- Le partage des commissions avec un cabinet de courtage (le cas échéant) ;
- Le temps consacré à l’activité (temps plein ou partiel, nombre d’heures travaillées par semaine) ;
- Et bien sûr, la région dans laquelle le courtier exerce.
Selon la plateforme Nesto, le revenu moyen annuel d’un courtier hypothécaire au Canada s’élèverait à environ 100 000 $. Il s’agit toutefois d’une estimation indicative. Ce montant peut varier significativement selon l’expérience, l’efficacité et l’implication du professionnel.
Faut-il choisir son courtier hypothécaire en fonction de sa rémunération ?
En théorie, la rémunération du courtier hypothécaire ne devrait pas influencer votre décision de faire affaire avec lui. Rappelons que ses services sont entièrement gratuits pour vous : c’est l’institution financière auprès de laquelle vous contracterez votre prêt qui versera la commission.
Bien qu’il soit tout à fait légitime d’aborder le sujet de la rémunération dès la première rencontre, ne serait-ce que pour assurer une collaboration transparente, ce n’est pas sur cet aspect que vous devriez baser votre choix. D’autres critères, nettement plus révélateurs de la qualité du service, méritent votre attention. Voici les éléments essentiels à évaluer avant de vous engager :
- Ses compétences : Dispose-t-il des qualifications exigées par l’Autorité des marchés financiers (AMF) ? Suit-il une formation continue ? Depuis combien de temps exerce-t-il ?
- Son accessibilité : Est-il facilement joignable ? Vous rappelle-t-il rapidement après un message ou un courriel ?
- Sa fiabilité : Respecte-t-il ses engagements ? Est-il ponctuel et bien organisé ?
- Son écoute : Prend-il le temps de bien comprendre votre situation ? Répond-il clairement à vos questions ?
- Son honnêteté : Vous informe-t-il de manière transparente, sans pression ?
- Son professionnalisme : Son approche est-elle rigoureuse, respectueuse et axée sur vos intérêts ?
Comment devenir courtier hypothécaire au Québec ? Formation de l’AMF
L’idée de changer de carrière vous séduit après avoir découvert le fonctionnement de la rémunération des courtiers hypothécaires ? La profession de courtier hypothécaire est dynamique, autonome et axée sur les relations humaines et elle attire chaque année un grand nombre de nouveaux professionnels. Voici les principales étapes à suivre pour exercer légalement cette profession au Québec.
- Suivre une formation reconnue par l’Autorité des marchés financiers (AMF), couvrant les notions clés du métier.
- Réussir les examens de l’AMF, exigés pour démontrer vos compétences et vos connaissances réglementaires.
- Effectuer une période de probation sous supervision, afin d’acquérir de l’expérience pratique.
- Obtenir votre certificat de représentant délivré par l’AMF.
- Maintenir vos compétences à jour grâce à la formation continue obligatoire.
Une fois certifié, vous pourrez exercer en tant que travailleur autonome ou au sein d’un cabinet et offrir vos services gratuitement aux clients tout en étant rémunéré par les institutions financières.
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