La nouvelle année vient à peine de débuter que de nombreux propriétaires se posent la question : 2024 sera-t-elle un moment opportun pour vendre sa maison? Il s’agit d’une question tout à fait légitime, dont la réponse est influencée par un nombre important de facteurs.
Dans nos prévisions pour 2024, nous portons un regard sur l’ensemble des éléments qui pourraient influencer le marché québécois cette année. Attardons-nous cette fois sur ce qui risque d’intéresser plus particulièrement les vendeurs. Vous serez ainsi mieux à même de décider si vous souhaitez réaliser votre projet de vente dans l’année à venir ou si, au contraire, vous préférez attendre encore un peu.
Un marché immobilier plus dynamique en 2024
Il faut l’avouer, 2023 n’a pas été l’année la plus active sur le marché immobilier au Québec, plombée notamment par les effets de la hausse des taux d’intérêt qui ont freiné l’élan des acheteurs. En 2024, le marché devrait toutefois être plus dynamique et apporter une lueur d’espoir.
Une diminution des taux, événements fort attendus de plusieurs, pourrait entre autres créer une concurrence accrue de la part d’acheteurs à la recherche de leur prochaine propriété. Cela pourrait se transformer en bonne opportunité pour les vendeurs qui souhaiteraient se départir de leur bien.
En ce qui concerne le nombre de transactions, certains experts s’attendent à un volume plus élevé que l’année précédente. Selon les dires de Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage pour la région du Québec, dans un article de La Presse, l’activité ne sera toutefois pas comparable à l’ébullition qui a marqué 2021 et 2022, qui avaient été des années records à plusieurs niveaux.
L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) prévoit quant à elle un marché stable à un niveau d’activité comparable à 2023.
Bien que les tendances réelles du marché demeurent toujours incertaines, celui-ci sera sans doute plus équilibré que lors des dernières années.
Hausse de la demande et diminution des taux
Bien que la Banque centrale du Canada conserve la possibilité d’augmenter son taux directeur, la majorité des économistes et des experts du marché au pays s’entendent pour dire qu’une baisse devrait avoir lieu cette année.
Certains optimistes prévoient qu’une diminution pourrait avoir lieu dès ce printemps. C’est le cas du Mouvement Desjardins, qui entrevoit qu’une première baisse pourrait se produire dès avril 2024. Selon ces mêmes prédictions, le taux directeur pourrait passer de 5 % à 3,5 % d’ici la fin de l’année.
Que celles-ci s’avèrent ou non, une baisse du taux directeur et, par le fait même, des taux d’intérêt hypothécaires pourrait également entrainer une hausse de la demande de la part des acheteurs potentiels. Plusieurs candidats attendent en effet ce moment pour contracter une hypothèque à moindre coût.
Puisque l’offre et la demande sont deux facteurs clés à considérer pour déterminer le bon moment pour vendre votre maison, une augmentation de la demande pourrait se transformer en opportunité pour votre projet de vente. Vous serez d’autant plus avantagé si l’inventaire de propriétés disponibles dans votre secteur est bas.
Est-ce que le prix des maisons va baisser en 2024?
Bien que le prix de certaines propriétés ait diminué dans quelques secteurs de la province, on observe principalement une stabilité des prix sur le marché. En ce qui concerne les tendances à venir, cette stabilité devrait également se maintenir.
La majorité des scénarios ont également écarté la possibilité d’une récession immobilière qui ferait chuter la valeur des logements. À la place, certains observateurs du marché prévoient même une légère hausse des prix.
C’est le cas de l’agence Royal LePage, qui prévoit que la réduction des taux d’intérêt pourrait provoquer une hausse de 5,5 % du prix des propriétés en 2024 à l’échelle nationale. Cette augmentation devrait, selon elle, principalement se produire lors de la seconde partie de l’année, particulièrement au cours du quatrième trimestre.
Selon ces mêmes prévisions, une propriété située dans la région du Grand Montréal devrait augmenter de 5 % par rapport au quatrième trimestre de 2023 et s’établir à 610 260 $. Plus particulièrement, le prix médian d’une unifamiliale détachée pourrait croitre de 4,5 % et celui d’une copropriété de 6 %.
Ces prédictions de croissance ne font toutefois pas l’unanimité au sein des experts.
Plusieurs facteurs pourraient entre temps contribuer à hausser ou baisser les prix des propriétés, notamment la demande des acheteurs et les conditions économiques à venir. La valeur des propriétés devrait toutefois se maintenir en raison du manque d’inventaire d’habitation sur le marché.
Y aura-t-il beaucoup de vendeurs sur le marché cette année?
De nombreux facteurs fiscaux et financiers pourraient influencer le nombre de vendeurs sur le marché au cours de l’année. Il sera donc nécessaire de rester attentif aux actualités immobilières et économiques des prochains mois. Parmi les points à surveiller : la capacité des propriétaires à rembourser leur hypothèque.
Selon les données de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), un peu moins de la moitié des prêts hypothécaires devront être renouvelés d’ici deux ans. En raison des taux beaucoup plus élevés, les mensualités moyennes pourraient augmenter de 30 % à 40 %.
Les propriétaires qui n’auraient pas les finances assez solides pour encaisser le choc financier pourraient être tentés de vendre leur maison pour en acheter une moins dispendieuse. Cela pourrait ainsi accroitre l’offre de propriétés sur le marché. Et qui dit offre accrue dit aussi une plus grande compétitivité de la part des vendeurs et des conditions légèrement moins avantageuses.
Ce rééquilibrage de l’offre que pourrait connaitre le marché de la revente, s’il devait se produire, serait toutefois « très modeste » selon l’économiste en chef de Desjardins. Ainsi, il y a fort à parier que le marché demeure à l’avantage des vendeurs, notamment en raison de la pénurie généralisée de propriétés.
Faut-il se lancer ou retarder son projet de vente?
Il n’y a pas de réponse absolue à cette question. Le choix de vendre votre propriété ou de retarder votre projet dépend de différents facteurs qu’il vous faut analyser, dont vos objectifs, votre situation personnelle et les conditions du marché.
Pour vous aider à déterminer si 2024 est le moment propice pour mettre votre propriété en vente, voici quelques points à observer :
- Votre situation financière. Si vous avez besoin de liquidités ou que votre situation financière rend ardu le paiement de votre hypothèque, vous pourriez décider de vendre.
- Projets à long terme. Si vous avez déjà planifié de déménager dans quelques années ou de prendre votre retraite, il pourrait être plus pratique de retarder la vente pour la synchroniser avec vos autres projets de vie.
- L’offre et la demande. Leur répartition peut affecter la facilité avec laquelle vous trouverez un acheteur potentiel. S’il y a peu de demandes et beaucoup d’offres, il serait probablement plus avantageux de reporter votre projet. À l’inverse, une demande élevée et une offre insuffisante seraient à votre avantage.
- Les taux d’intérêt. Des taux bas incitent généralement les acheteurs à acheter. Si vous devez vous racheter une autre propriété en même temps que votre vente, il s’agit aussi d’un bon moment.
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