Après plusieurs mois, voire plusieurs années, de réflexion, de recherches et d’économies, vous êtes prêt à franchir une étape importante : l’achat d’une maison. Vous avez une mise de fonds solide, un secteur en tête, et vous envisagez de faire appel à un courtier immobilier pour vous accompagner. Tout semble en place… mais l’est-ce vraiment ?
Qu’il s’agisse d’un premier achat ou d’un nouveau projet, devenir propriétaire implique un processus complexe qui peut rapidement devenir intimidant. Et sous la pression, il est facile de vouloir gagner du temps en négligeant certaines vérifications essentielles.
Pour vous aider à éviter les mauvaises surprises, voici les 10 erreurs les plus courantes à éviter pour vivre une expérience d’achat plus simple, plus sécuritaire et plus satisfaisante.
Que faut-il vérifier quand on achète une maison ? Quels sont les pièges à éviter lors d’un achat ?
1. Négliger la préautorisation hypothécaire
Avant même de visiter une propriété, il est fortement recommandé d’obtenir une préapprobation hypothécaire. Ce document, fourni par votre institution financière, indique votre capacité d’emprunt maximale et vous permet d’orienter vos recherches en fonction de votre réalité financière.
C’est aussi un gage de sérieux aux yeux des courtiers et des vendeurs. Plusieurs courtiers exigent d’ailleurs une preuve de préautorisation provenant de votre prêteur avant d’organiser des visites. Et dans un contexte de forte demande, cela peut faire toute la différente : une offre d’achat accompagnée d’une préautorisation est souvent perçue comme plus solide par le vendeur, surtout s’il reçoit plusieurs propositions.
Obtenir une préautorisation est donc une démarche simple, mais stratégique, qui vous positionne avantageusement dès le début du processus.
2. Ne pas établir ses critères de recherche dès le départ
Avant de commencer à visiter des propriétés, il est essentiel de dresser une liste claire de vos besoins prioritaires. Cette étape simple vous permettra de mieux orienter vos recherches et d’éviter les pertes de temps avec visitant des maisons qui ne correspondent pas à vos attentes.
Par exemple, si vous tenez absolument à avoir une grande cour arrière pour que vos enfants puissent jouer dehors, ce critère doit figurer parmi vos exigences principales. Votre courtier immobilier pourra ainsi filtrer les propriétés en conséquence et vous proposer des options réellement pertinentes.
Vous pouvez aussi établir une seconde liste de critères souhaités, mais non essentiels, comme la présence d’une piscine ou d’un garage double. Ces éléments pourront servir à trancher entre deux propriétés similaires lors de votre prise de décision.
En définissant clairement vos attentes dès le départ, vous facilitez non seulement le travail de votre courtier, mais vous augmentez aussi vos chances de trouver une propriété qui correspond vraiment à votre mode de vie.
3. Ne pas poser suffisamment de questions
Un détail vous semble flou ou soulève un doute lors d’une visite ? Ne laissez aucune zone grise subsister. N’hésitez pas à poser vos questions au vendeur, à votre courtier ou à tout autre professionnel impliqué dans la transaction. Leur rôle est de vous fournir l’information complète sur l’état réel du bien, ses particularités ou les travaux réalisés.
Plus vous vous informez, plus vous êtes en mesure de prendre une décision éclairée et d’éviter les erreurs coûteuses après l’achat. Un échange clair dès le départ permet de s’assurer que toutes les parties partagent les mêmes attentes.
4. Se laisser guider par les émotions
Une maison lumineuse, bien située, et à un prix alléchant… Le coup de cœur est instantané. Mais avant de signer quoi que ce soit, prenez un pas de recul. Dans un processus comme l’achat d’une propriété, laisser les émotions prendre le dessus peut vous mener à des décisions précipitées et parfois coûteuses.
Même si la propriété semble parfaite, il est essentiel de faire toutes les vérifications nécessaires avant de conclure. Une inspection préachat, par exemple, pourrait révéler des problèmes potentiels ou des travaux majeurs à prévoir que l’apparence générale ne laissait pas soupçonner.
De plus, montrer trop d’enthousiasme peut nuire à votre pouvoir de négociation. Un vendeur pourrait profiter de votre empressement pour refuser toute concession ou hausser le prix. Gardez donc la tête froide et laissez les faits guider votre décision, pas uniquement vos émotions.
5. Signer sans lire les documents de la transaction
Même si la lecture de documents juridiques peut sembler longue et fastidieuse, il est impératif de bien comprendre ce que vous signez. Un achat immobilier est une transaction majeure qui vous engage sur le long terme, chaque clause, chaque condition a son importance.
Ignorer certains passages ou signer rapidement sous pression peut vous exposer à des surprises désagréables, voire à des obligations financières imprévues. Prenez donc le temps de lire attentivement les documents liés à la promesse d’achat, à l’inspection, au financement et à l’acte notarié.
Certains éléments vous échappent ou vous semblent ambigus ? N’hésitez pas à poser des questions ou à demander des explications claires à votre courtier, notaire ou inspecteur. Vous n’avez pas à tout comprendre seul, mais vous avez tout intérêt à comprendre ce que vous signez.
6. Négliger l’exploration du quartier
Visiter la maison de vos rêves est une chose, mais avez-vous pris le temps de découvrir le quartier qui l’entoure ? Trop souvent négligé, l’environnement immédiat peut pourtant influencer grandement votre qualité de vie et votre satisfaction à long terme.
Un secteur qui semble calme lors de la première visite pourrait s’avérer bruyant ou achalandé à d’autres moments de la journée ou de la semaine. Pour éviter les mauvaises surprises, prenez le temps de visiter le quartier à différentes heures (matin, soir, week-end), et informez-vous sur les projets en cours ou à venir (nouvelles constructions, projets municipaux, circulation, etc.).
Un quartier agréable, bien desservi et cohérent avec votre style de vie peut faire toute la différence. Il serait dommage de découvrir, une fois installé, que le cadre ne correspond pas du tout à vos attentes.
7. Ignorer les subventions et aides financières disponibles
Acheter une propriété représente un engagement financier majeur. Pourtant, plusieurs programmes d’aide municipaux, provinciaux et fédéraux peuvent alléger cette charge et faciliter votre accession à la propriété, notamment en augmentant votre mise de fonds ou en réduisant vos coûts initiaux.
Avant de conclure votre achat, prenez le temps de vous informer sur les subventions, crédits d’impôt et incitatifs offerts dans votre région. Par exemple, si vous achetez une première maison, vous pourriez être admissible à l’Incitatif à l’achat d’une première propriété, un programme fédéral visant à réduire le montant de votre prêt hypothécaire.
Certaines municipalités offrent également des aides financières pour les familles, les rénovations écoénergétiques ou encore l’achat dans des quartiers ciblés. Ces mesures peuvent faire une réelle différence dans votre budget global, surtout dans un contexte de prix élevés.
8. Attendre trop longtemps avant de faire une promesse d’achat
Il est tout à fait normal de vouloir réfléchir avant de prendre une décision aussi importante que l’achat d’une propriété. Comparer les maisons visitées, consulter son entourage, revoir son budget : ce sont des étapes essentielles. Mais trop attendre peut vous faire passer à côté d’une belle opportunité.
Dans un marché où la demande est forte, les propriétés attrayantes peuvent se vendre très rapidement, parfois en quelques jours, voire quelques heures. Une hésitation prolongée augmente le risque qu’un autre acheteur plus rapide dépose une offre acceptée par le vendeur.
Cela ne signifie pas qu’il faut se précipiter, mais plutôt qu’il est important d’être préparé à agir rapidement, surtout si le bien correspond à vos critères prioritaires. Suivre les conseils de votre courtier immobilier et avoir une préautorisation hypothécaire en main peut vous aider à réagir efficacement, sans regretter plus tard d’avoir attendu trop longtemps.
9. Faire une offre d’achat trop basse
Tenter de négocier un bon prix est tout à fait légitime. Toutefois, proposer une offre trop basse peut nuire à votre démarche et vous faire perdre la propriété convoitée, surtout dans un marché compétitif.
Si le vendeur reçoit plusieurs offres, il est probable qu’il écarte rapidement celle qui semble déconnectée de la valeur réelle du bien. Et même en l’absence de surenchère, une offre trop faible peut envoyer un mauvais signal : celui d’un acheteur qui ne prend pas la transaction au sérieux ou qui cherche à négocier à tout prix.
Pour formuler une offre juste et stratégique, fiez-vous à l’expertise de votre courtier immobilier. Il saura analyser le marché local, la valeur marchande du bien et les comparables récents, afin de vous guider vers un prix raisonnable, qui respecte votre budget tout en demeurant crédible aux yeux du vendeur.
10. Sous-estimer les coûts liés à l’achat
Le prix affiché d’une maison ne représente qu’une partie de la facture finale. Trop d’acheteurs concentrent leur attention sur la mise de fonds et la mensualité hypothécaire, en oubliant les nombreuses dépenses connexes qui s’ajoutent avant, pendant et après la transaction. Parmi les frais à prévoir, on retrouve :
- Les honoraires du notaire ;
- Les frais d’inspection ;
- Les taxes de bienvenue (droit de mutation immobilière) ;
- Le déménagement ;
- Les branchements de services ;
- L’assurance habitation ;
- L’impôt foncier (taxes municipales et scolaires) ;
- Les rénovations éventuelles.
Ces coûts peuvent facilement représenter plusieurs milliers de dollars. En les anticipant dès le départ, vous évitez de contracter de nouvelles dettes et vous assurez une transition plus sereine vers votre nouvelle propriété. Un budget d’achat bien structuré ne se limite pas au prix de vente : il tient compte de tous les aspects liés à l’acquisition.
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