Vous venez à peine de parler de votre projet d’achat de propriété, qu’on veut déjà vous référer à un courtier immobilier. Faire appel à un courtier n’est absolument pas obligatoire, mais il vous sera très utile si vous manquez de temps ou s’il s’agit de votre premier investissement immobilier.
Il faut d'ailleurs avouer qu’au Québec, cette pratique est très répandue. On connait tous au moins une personne qui a eu recours au courtage pour acheter ou vendre une propriété. Mais attention : ne faites pas l’erreur d’engager n’importe quel courtier sous prétexte qu’il vous a été référé par un proche.
Le courtage est une affaire de négociation, alors rencontrez plusieurs courtiers et comparez les soumissions pour faire le meilleur choix possible. Découvrez sur quels critères vous devriez vous baser pour choisir un courtier immobilier (aussi désigné comme agent immobilier) dans le cadre de votre projet d’achat ou de vente!
1. Posséder un permis de courtage de l'OACIQ
Comme pour la plupart des professions au Québec, le courtage est régi par la Loi sur le courtage immobilier. De ce fait, tous les courtiers immobiliers doivent obligatoirement posséder un permis de l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ). Cette autorisation s’obtient après avoir suivi une formation de 500 heures et réussi l’examen de l'OACIQ.
Les transactions immobilières représentent des sommes d’argent conséquentes et souvent le travail d’une vie. Pour cette raison, l’OACIQ s’est donné pour mission de protéger les clients cherchant à vendre, acheter, louer ou financer l’achat d’une propriété via un agent immobilier. L’organisme est en charge d’encadrer la profession afin que votre transaction immobilière ou hypothécaire se déroule en toute quiétude.
2. Bien connaître secteur résidentiel convoité
Savez-vous pourquoi il n’est pas toujours avantageux de faire appel au courtier de votre ami ou votre beau-frère? Parce que les biens en questions n’étaient pas forcément situés dans le secteur qui vous intéresse, tout comme le type de de propriété qu’ils ont acheté ou vendu. Bien sûr il est toujours plus rassurant de se fier à l’avis de ses proches, mais si vous cherchez un bon courtier, celui-ci doit très bien connaître les particularités du secteur qu'il couvre.
Privilégiez un courtier ayant déjà géré plusieurs transactions dans le secteur résidentiel ciblé. Et pour ce qui est de vérifier sa fiabilité, vous avez toujours la possibilité d’interroger ses anciens clients.
Comparer des soumissions n’est pas juste une question de prix, c’est aussi savoir enquêter et poser les bonnes questions. Par ailleurs, il est conseillé de privilégier un courtier ayant de l’expérience dans le type d’habitation que vous recherchez (ce qui est particulièrement important pour une copropriété).
3. Faire affaire avec une bannière immobilière nationale
Pour une plus grande tranquillité d’esprit, mieux vaut se diriger vers un courtier qui agit sous une bannière nationale. Ainsi, vous aurez plus de chance que les deux courtiers en charge de la transaction d’achat et de vente soient des collègues, ce qui peut faciliter certaines choses.
En faisant affaire avec une bannière nationale, vous pourrez vérifier si leur service à la clientèle a fait l’objet d’une évaluation reconnue. La Qualité du service à la clientèle (QSC) est une certification soutenue par la Fédération des chambres immobilières du Québec et révèle l’efficacité du service à la clientèle relatif aux agences immobilières.
Selon CAA Québec, pour être certifié QSC, un courtier doit accepter que sa prestation soit évaluée par le biais de sondages envoyés aux clients une fois la transaction terminée. Pour maintenir sa certification, celui-ci doit garder un taux de satisfaction minimal de 75 %, soit 3,75 sur 5. La bonne nouvelle est que vous pouvez facilement avoir accès à ces cotes sur le site de la QSC.
4. Être disponible pour ses clients
Un autre aspect à considérer lors de votre recherche est sans doute celui de la disponibilité. Si vous optez pour un courtier connu pour multiplier les transactions immobilières, le risque est qu’il ait un temps réduit pour chacun de ses clients. Alors avant de signer quoi que ce soit, testez-le!
Essayez de le joindre en dehors des heures de bureau et s’il ne répond pas, voyez en combien de temps il vous rappelle. La réussite de votre projet d’achat ou de vente immobilière réside en partie dans le temps qu’il pourra vous accorder (visites, mises en marché,…) alors ne négligez surtout pas cet aspect. Aussi, évitez absolument un courtier à temps partiel qui aura de toute manière moins de temps à vous consacrer qu’un courtier à temps plein.
5. L’expérience et la performance
De par leur profession, les courtiers immobiliers ont le goût du risque et aiment relever les défis, donc soyez à l’aise à leur poser des questions relatives à leurs performances. De combien de mandats s’occupent-ils présentement? Combien de ventes ont-ils réussi les six derniers mois? On ne le répètera jamais assez, posez autant de questions que nécessaire si vous voulez que votre projet immobilier se déroule dans la plus grande sérénité.
Le courtage immobilier est par sa nature un secteur très concurrentiel avec un grand lot de roulement, alors assurez-vous que votre courtier possède un nombre d’années d’expérience respectable dans le secteur résidentiel convoité.
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