À moins que la maison convoitée se trouve dans un quartier particulièrement recherché, vous avez toutes les chances de négocier son prix de vente. Un bon moyen d’économiser quelques milliers de dollars pour les investir ailleurs, dans un projet de rénovation, ou dans de nouveaux ameublements.
Qu'il s'agisse d'une maison neuve ou déjà sur le marché, il faut savoir que toute propriété est associée à un prix plancher et à un prix plafond. Le vendeur cherchera le plus possible à se rapprocher du prix plafond, alors que l’acheteur visera davantage le prix plancher.
La négociation permet alors aux deux parties de trouver un terrain d’entente pour le prix de vente de la propriété.
Vous ne savez pas comment entamer les négociations? Pas de panique! On vous dévoile quelques trucs.
1. Informez-vous sur le marché immobilier local
Un peu de recherche sur Internet vous permettra de connaître l’état du marché de l’immobilier dans le quartier qui vous intéresse. Cette connaissance du marché est un atout précieux pour bien négocier l'achat de votre maison.
En comparant les prix des maisons semblables à ce que vous recherchez (qu'on appelle aussi les comparables), vous aurez une meilleure idée des possibilités de négociation.
Votre courtier immobilier pourra notamment vous conseiller et même négocier à votre place, lorsque viendra le moment de faire une offre d’achat.
2. Soignez les apparences
Le jeu de la séduction entre vous et le vendeur commencera dès la première rencontre. Il faut savoir vous vendre et démontrer que vous êtes « l’acheteur idéal ».
Portez une tenue appropriée, soyez souriant et agréable et discutez avec le vendeur ou son courtier pour vous démarquer face au reste des acheteurs. Une bonne attitude peut jouer en votre faveur plus que vous le pensez!
3. Démontrez votre sérieux dans les démarches
L’une des premières étapes dans l’achat d’une maison sera d’obtenir une pré-approbation hypothécaire. Ce document vous donne la possibilité de connaître le montant pouvant vous être alloué par votre prêteur dans le cadre d’un achat immobilier.
Il est certain que le vendeur aura tendance à concentrer son attention sur les acheteurs ayant ce document en main. C’est un gage de sérieux qui mettra le vendeur en confiance et qui facilitera certainement la négociation.
4. Préparez vos arguments pour faire baisser le prix de la maison
Durant la visite, vous avez tout intérêt à être fin observateur. Les petits défauts que vous constaterez par-ci par-là sont des arguments de taille pour négocier le prix de votre future maison.
Observez l’état de la cuisine, celui de la salle de bain, les portes et fenêtres, les planchers et la toiture. L’ensemble des usures que vous pouvez constater seront utilisées pour justifier le prix que vous proposez.
Pour vous aider, vous pouvez aussi consulter la liste des choses à vérifier en priorité pendant la visite.
5. Posez les bonnes questions
Discuter avec le vendeur (ou son courtier immobilier) est efficace pour attirer son attention, mais également pour trouver les réponses à vos questions.
Par exemple, il peut être très utile de savoir depuis quand la maison est en vente. Si cela fait plus de six mois qu’elle est sur le marché, alors vos chances de réduire le prix de vente seront d’autant plus grandes.
- Pourquoi le vendeur souhaite-il se séparer de sa maison ?
- Compte-t-il acheter ailleurs ?
- Si oui, a-t-il fait une offre d’achat ?
Dans ce cas, le vendeur cherche certainement à vendre au plus vite quitte à réduire le prix de vente. Une solution à creuser !
6. Soyez flexible et laissez une marge de négociation
La négociation, ça se fait à deux. Si l'une ou l'autre des parties reste trop ferme dans ses positions, la transaction est vouée à l'échec. Tentez donc de négocier à votre avantage, mais garder en tête que le vendeur doit lui aussi en ressortir gagnant.
En ce qui concerne la flexibilité, on parle notamment de flexibilité dans les dates. En discutant avec le vendeur, celui-ci va certainement vous demander la date à laquelle vous aimeriez prendre possession de la maison.
C’est le moment de jouer la carte de la flexibilité en vous montrant arrangeant. Si le vendeur doit trouver une nouvelle maison, il pourrait être intéressé par un acheteur compréhensif qui lui donnerait le temps d’acquérir sa nouvelle propriété.
Vous êtes présentement locataire ? Alors vous pourriez demander à votre propriétaire un bail supplémentaired’un ou deux mois. Une solution gagnante qui vous offrirait de plus grandes capacités de négociation.
7. Ne soyez pas pressé
Encore une fois, nous rappelons que certains biens rares ou situés dans des quartiers recherchés peuvent se vendre très vite. La négociation du prix de vente est donc inappropriée et mieux vaut se dépêcher de déposer une offre d’achat.
Toutefois, pour les biens qui n’ont pas autant de succès, rien ne sert de se presser. Dans le cas où le vendeur vous aurait refusé une première offre, pensez à le rappeler quelques semaines plus tard pour voir si la maison est toujours en vente.
Si tel est le cas, celui-ci pourrait peut-être reconsidérer sa proposition ou vous proposer un prix légèrement plus élevé que celui que vous aviez initialement proposé dans une contre-offre.
8. N’oubliez pas les conditions et inclusions à l'offre d'achat
Il faut savoir qu’il existe d'autres moyens de négocier le prix de vente d’une maison, dont deux des conditions et des inclusions.
Les rideaux, les meubles, la tondeuse, le spa, sont autant d’éléments pouvant être inclus dans votre offre d’achat, car le prix des différents objets et installations peut se compter en milliers de dollars. Parlez-en au vendeur, cette option pourrait même l’arranger, donnant naissance à une collaboration « gagnant-gagnant ».
9. Maîtrisez vos émotions
Si vous venez de visiter une maison « coup de cœur », inutile d’en faire part au vendeur. Démontrez votre intérêt sans trop en faire, car si le vendeur décèle votre engouement, il pourrait bien refuser de négocier. Alors, maîtrisez vos émotions!
10. Soyez réaliste
À moins que la maison que vous visez vaut quelques millions, aucun propriétaire ne réduira son prix de 60 000 $. Il est alors important de rester réaliste dans votre demande de négociation.
Si la maison que vous convoitez vaut 300 000 $, le propriétaire peut aller jusqu’à 6 000 $ voire 9 000 $ de réduction maximum. L’objectif sera alors de trouver le juste milieu pour satisfaire les deux parties.
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