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30 sept. 2025reading time icon8 min

Quelles villes acceptent les mini-maisons au québec?

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Quelles villes acceptent les mini-maisons au québec?
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Vous rêvez d’un mode de vie simple, abordable et différent ? Les mini-maisons, ou tiny houses, séduisent un nombre croissant de Québécois en quête de liberté, de réduction des coûts et d’empreinte écologique allégée. Mais si l’idée peut sembler séduisante sur papier, son application concrète au Québec reste semée d’embûches.

Le principal obstacle ? La règlementation municipale, souvent restrictive, qui freine l’implantation de ces habitations sur de nombreux territoires. Entre les normes de superficie minimale, les exigences en matière de fondations et les hésitations de certaines villes face à ce concept encore marginal, trouver un emplacement légalement admissible pour installer une mini maison n’est pas toujours évident.

Dans cet article, nous explorons les principales règles à connaître, les villes ouvertes à ce type d’habitation et les projets en cours aux quatre coins de la province. Que vous souhaitiez vivre à l’année dans une mini-maison ou acquérir un mini-chalet, voici ce qu’il faut savoir avant de concrétiser votre projet au Québec.

Peut-on installer une mini-maison sur son propre terrain au Québec ?

La possibilité d’installer une mini-maison sur votre terrain dépend entièrement de l’endroit où celui-ci se situe. Au Québec, chaque municipalité adopte ses propres règlements d’urbanisme et de zonage, et certaines sont nettement plus ouvertes que d’autres à ce type d’habitation.

Dans plusieurs cas, les règles en vigueur empêchent simplement l’implantation d’une mini-maison, que ce soit en raison de la superficie minimale exigée, des exigences de fondation ou des zones d’usage résidentiel permises.

Cela dit, le vent commence à tourner. Face à l’engouement croissant pour les mini maisons, de plus en plus de municipalités révisent leur règlementation en vigueur pour mieux encadrer, et parfois encourager, leur intégration sur le territoire. Il est donc probable que le cadre légal évolue favorablement au cours des prochaines années.

Mini- et micro-maisons : ce que dit la règlementation au Québec

Au Québec, plusieurs normes règlementaires limitent la possibilité d’installer une mini-maison où bon vous semble. Avant de vous lancer dans un tel projet, il est essentiel de comprendre les principales contraintes légales qui s’appliquent à ce type de propriété. Voici les trois règles majeures actuellement en vigueur :

  • Les habitations de moins de 700 pieds carrés ne sont pas couvertes par le Code national du bâtiment du Québec, ce qui complique leur acceptation dans plusieurs municipalités.
  • Il est interdit de construire un studio de moins de 275 pieds carrés ou une maison unifamiliale traditionnelle d’une chambre de moins de 320 pieds carrés.
  • Les mini-maisons utilisées comme annexes résidentielles (logements secondaires installés sur le terrain d’une maison principale) sont généralement proscrites.

En pratique, bon nombre de mini-maisons ne respectent pas ces critères. Toutefois, chaque municipalité possède une marge de manœuvre pour ajuster ses propres règles d’urbanisme, notamment en ce qui concerne la superficie minimale exigée pour les constructions résidentielles.

Les quartiers québécois dédiés aux mini maisons

Quelles municipalités autorisent les quartiers exclusivement réservés aux mini-maisons ?

Certaines municipalités québécoises se montrent particulièrement ouvertes à l’intégration des mini-maisons en autorisant la création de petits quartiers entièrement dédiés à ce type d’habitation. Ce modèle présente plusieurs avantages : il permet une plus grande flexibilité réglementaire, favorise une vie communautaire cohérente et encourage le développement de concepts d’habitation innovants, souvent axés sur la nature, l’efficacité énergétique ou un mode de vie simplifié. Voici quelques exemples de projets déjà en place :

  • Le Domaine Escapad à Adstock, un ensemble de mini-chalets nichés en pleine nature, pensé pour les amateurs de tranquillité et de plein air.
  • Le Domaine des Cantons à Saint-Étienne-de-Bolton, qui s’adresse à une clientèle retraitée souhaitant adopter un mode de vie minimaliste.
  • Les Boisés de la Rivière Noire à Sainte-Émélie-de-l’Énergie, un projet axé sur l’écoénergie et le développement durable.
  • La Cité Nature à Saint-Donat, qui propose des mini-maisons haut de gamme d’au moins 535 pieds carrés, mariant simplicité et raffinement.

Ces quartiers spécialisés se multiplient à travers la province, chacun testant à sa manière la place que peuvent occuper les mini-maisons sur le marché résidentiel. Voici un aperçu des municipalités offrant ce type de projet et du nombre de terrains disponibles :

MunicipalitéNombre de terrains
Témiscouata-sur-le-Lac10 terrains avec accès direct au lac
Saint-Nicéphore30 terrains
Dixville6 terrains (première phase) et 12 terrains (deuxième phase)
Farnham54 terrains (mini-maisons de min. 576 p²)
Saint-CômeEnviron 15 terrains dans le Domaine du Manoir
Saint-Donat22 terrains dans le Refuge Éco Nature
Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson200 terrains (superficie de 300 à 800 p²)
Chertsey34 terrains dans le projet Micro Lanaudière
Saint-André-Avellin45 terrains (superficie minimale de 650 p²)

La taille des mini maisons : un enjeu important

Quelles villes autorisent les mini-maisons sur l’ensemble de leur territoire ?

Alors que certaines municipalités limitent les mini-maisons à des projets ou quartiers bien définis, d’autres vont plus loin en permettant leur implantation sur l’ensemble de leur territoire, sous réserve du respect de certaines normes.

Ces villes n’imposent pas de zonage exclusif, mais encadrent la construction et l’installation des mini-maisons au moyen de règles spécifiques, généralement axées sur la superficie minimale, le type de fondation et l’aspect architectural.

Dans la majorité des cas, les municipalités exigent que les mini-maisons soient installées sur des fondations permanentes, telles que des dalles flottantes ou des pilotis. Les contraintes principales concernent la taille minimale habitable, ainsi que parfois la largeur de la façade ou les dimensions générales.

Voici un aperçu de certaines villes québécoises qui autorisent les mini-maisons sur tout leur territoire, avec leurs principales exigences :

  • Saint-Justine : Superficie minimale de 215 pi² avec une façade d’au moins 11,4 pieds.
  • Sainte-Béatrix : Superficie exigée variant entre 480 et 592 pi² selon la zone.
  • Saint-Adrien : Superficie minimale de 350 pi².
  • Weedon : Superficie entre 269 et 538 pi² avec une façade d’au moins 14 pieds.
  • Saint-Isidore-de-Clifton : Superficie minimale de 484 pi² avec une façade minimale de 22,9 pieds.
  • Kiamika : Superficie entre 269 et 538 pi².
  • Lac-Sainte-Marie : Superficie minimale de 592 pi².
  • Bowman : Superficie minimale de 538 pi².
  • Ripon : Superficie minimale de 376 pi² avec une largeur de 19,6 pieds et une profondeur de 13,45 pieds.

Les municipalités québécoises adaptent leurs règlements

Quelles villes acceptent les mini-maisons comme UHA dans le fond de la cour ?

Au Québec, l’installation de mini-maisons à titre d’unités d’habitation accessoires (UHA), c’est-à-dire comme logement secondaire sur un terrain résidentiel, demeure généralement interdite. Toutefois, quelques municipalités ont commencé à faire preuve d’ouverture en adaptant leur réglementation à cette nouvelle réalité résidentielle.

Parmi les villes qui autorisent les mini-maisons comme UHA, on retrouve :

  • Ville de Québec : permets l’installation d’une mini-maison comme UHA en fond de cour, sous certaines conditions.
  • Gatineau : accepte également ce type d’aménagement, en contexte de densification douce.
  • Mont-Saint-Hilaire : autorise les mini-maisons comme UHA, mais impose une condition particulière : il doit exister un lien familial entre les occupants de la mini maison et les propriétaires de la résidence principale.

Pour connaître l’ensemble des projets et des zones où ce type d’habitation est permis, vous pouvez consulter la carte interactive du Mouvement québécois des mini maisons.

Quel est le prix d’une mini-maison préfabriquée au Québec ?

Le prix d’une mini-maison peut varier considérablement en fonction de sa taille, de sa configuration, de son niveau de finition et des matériaux utilisés. En général, il faut prévoir un budget situé entre 60 000 $ et 100 000 $ pour l’achat d’une mini-maison préfabriquée. Pour une micro-maison, un modèle encore plus compact, certains projets sont accessibles à partir de 30 000 $ à 40 000 $.

Il est important de noter que ces prix n’incluent pas l’acquisition du terrain ni les frais liés à l’installation (fondations, branchements, permis, aménagement, etc.). Selon les particularités du projet, le coût total peut donc grimper rapidement. La superficie habitable, la disposition des pièces, le choix des matériaux et le niveau d’autonomie énergétique auront un impact direct sur le prix final à payer.

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