Si vous suivez l’actualité et la situation des marchés immobiliers canadiens, l’information ne vous aura probablement pas échappé : il y a une pénurie de propriétés résidentielles à vendre.
Ce déficit de nouvelles inscriptions et la réduction du nombre de mois d’inventaire ne manqueront pas d’inquiéter les ménages désireux d’acquérir un nouveau logement cette année. Nous nous sommes donc penchés sur les récentes données de l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) pour vous dresser un bilan de la situation.
La frénésie des marchés immobiliers canadiens ont conduit à la pénurie
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Les conséquences de la frénésie qu’a connu le monde de l’immobilier se font d’ores et déjà sentir avec une année 2022 qui débute sous le sceau d’une pénurie de logements à vendre. Selon Shaun Cathcart, économiste principal à l'ACI, le nombre de propriétés en vente au Canada n’a jamais été aussi bas.
En immobilier, l’inventaire correspond à la moyenne des inscriptions en vigueur en fin de mois, enregistrées au cours des douze derniers mois. En associant cette donnée à la moyenne des ventes mensuelles, on peut calculer le nombre de mois d’inventaire : c’est-à-dire le nombre de mois nécessaires pour écouler l’inventaire.
D’après les dernières statistiques publiées par l’Association canadienne de l’immeuble, le marché immobilier national enregistrait en fin 2021 uniquement deux mois d’inventaire. Or, les moyennes historiques s’élevaient à plus de cinq mois.
En décembre, le nombre de nouvelles inscriptions a diminué de 3,2 % par rapport au mois précédent. Ce qui a conduit à faire exploser le ratio entre ventes et nouvelles inscriptions (79,7% contre 54,9% la moyenne à long terme). Le président de l’ACI, Cliff Stevenson, a déclaré qu’« il faudra attendre vers la fin du printemps pour voir le nombre d’inscriptions augmenter ».
Si une diminution des transactions devait se faire sentir dans les prochains mois, ce ne serait donc pas par manque de demandes, mais plutôt par manque d’inscriptions.
Les impacts imprévus de la pandémie sur les marchés immobiliers canadiens
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Les prévisions de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), au début de la pandémie, portaient à penser qu’on assisterait dès 2020 à une baisse importante des valeurs marchandes dans l’immobilier.
En effet, on s’attendait à ce que les mesures de confinement aient des répercussions négatives sur le pouvoir d’achat de la population. Mais le contexte sanitaire a conduit beaucoup de ménages à réduire leurs dépenses de loisirs, comme les voyages et les sorties culturelles. Ces économies combinées aux faibles taux d’intérêt ont facilité l’accession à la propriété pour certains.
De plus, les ménages ont été amenés à repenser leurs habitudes de vie et leurs besoins, notamment avec la prédominance du télétravail. Les nouvelles normes de confort pour les logements impliquent plus d’espace, notamment un espace bureau. Il y a également la recherche d’une plus grande proximité avec la nature. Ce qui a conduit à un mouvement des villes vers les banlieues, et des banlieues vers les zones de villégiature.
On a assisté ces deux dernières années à une activité intensive dans le secteur de l’immobilier. Avec 666 995 transactions réalisées, 2021 a été une année record. La demande a toujours été au rendez-vous malgré une flambée des prix hors normes. Seuls le nombre de propriétés mises en vente et leur emplacement ont fait fluctuer les ventes sur l’année.
Comment s’annonce 2022 pour les marchés immobiliers canadiens?
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Quand une nouvelle année commence, on a tendance à s’interroger en priorité sur ce qui pourrait changer. Mais il y a également des choses qui ne changeront pas en 2022, notamment la forte demande en propriétés résidentielles.
Il faut savoir qu’en immobilier, les cycles sont longs et l’engouement des futurs acheteurs ne s’est sûrement pas estompé au 31 décembre. Certains ménages sont très probablement dans l’attente de nouvelles inscriptions. De plus, le retour d’une immigration internationale conséquente, selon le contexte pandémique, contribuera également à exacerber la concurrence. Toutefois, la remontée progressive des taux d’intérêt pourra représenter un frein.
Malgré une légère tendance à la baisse, les ventes mensuelles et trimestrielles devraient, cette année encore, rester supérieures aux niveaux d’avant la pandémie. L’Association canadienne de l’immeuble prévoit pour 2022 un total de 610 700 ventes résidentielles à l’échelle nationale, soit un recul de 8,6% par rapport à 2021.
Néanmoins, la réduction de l’offre contribuera à maintenir l’augmentation des prix, avec une moyenne tirée vers le haut par les marchés immobiliers de Vancouver et de Toronto. (Prévisions ACI : 739 500 $, soit une hausse de 7,6%)
Pour plus de précisions sur la situation au Québec, nous vous invitons à lire notre article Le marché immobilier au Québec : bilan et prévisions pour 2022.
La construction résidentielle au secours de la pénurie
Compte tenu de l’important déséquilibre entre l’offre et la demande, seule une augmentation massive de l’offre par la construction de nouveaux logements pourrait permettre de résoudre ce problème de pénurie. Mais cela ne pourra se faire du jour au lendemain.
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