Vous avez l'intention de vous séparer de votre demeure dans le cadre d'un nouveau projet de vie ? Au contraire, vous planifiez peut-être l'acquisition prochaine d'une maison ? Vous souhaitez simplement sonder le marché avant de prendre une décision ?
Pour toutes ces raisons, il peut être intéressant d'en apprendre davantage sur la conjoncture actuelle. Dans ce contexte, l'Association canadienne de l'immobilier (ACI) a publié ses dernières données relatives à la vente de maisons en mai 2023.
Alors, quelles sont les dernières tendances en matière de mise sur le marché de bâtisses ? L'offre est-elle suffisante pour répondre à la demande actuelle ? C'est ce que nous allons voir.
Un rebond du marché
Pour mieux comprendre l'étude, sachez que l'association propose d'analyser 2 types de données : les désaisonnalisées et les non désaisonnalisées.
Les premières citées correspondent à des données mensuelles ou trimestrielles qui ont été modifiées en prenant compte des effets saisonniers. Elles sont censées fournir des comparaisons plus justes des analyses statistiques. Dans un autre registre, les données non désaisonnalisées sont celles qui n'ont subi aucune modification et sont relayées brutes.
Le premier constat de l'étude parue est plutôt clair, puisqu'en ce printemps 2023, le secteur retrouve des couleurs. En données non désaisonnalisées, le nombre de maisons vendues augmente de 1,4 %. Cette analyse a été effectuée sur tout le territoire, sur la base d'une comparaison des chiffres à la même période l'année dernière, en mai 2022.
Parmi les autres faits saillants, l'ACI nous apprend ainsi que :
- 54 241 maisons ont été vendues dans l'ensemble du pays en mai 2023;
- D'un mois à l'autre, l'augmentation des ventes est de l'ordre de 5,1 %.
En parallèle, la hausse annuelle représente la première augmentation de vente de maisons depuis juin 2021. À l'approche de l'été, cette tendance est commune à l'ensemble de nombreuses grandes villes canadiennes. Les ventes ont ainsi augmenté dans environ 70 % des marchés locaux, dont ceux de :
- Montréal;
- Grand Toronto;
- Grand Vancouver;
- Ottawa;
- Edmonton;
- Calgary.
Dans quel contexte cela intervient-il ?
Si ces chiffres sont positifs, il convient néanmoins de les replacer dans leur contexte. Alors, comment expliquer cette hausse ? Pour le comprendre, nous allons analyser plus en détail le comportement du marché de l'immobilier passé et actuel.
Qu'en était-il le mois dernier ?
Le mois dernier, nous avons publié un article sur le recul des ventes de propriétés résidentielles au Québec. Cette actualité était alors basée sur des chiffres publiés par un communiqué de l'Association des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).
À Montréal, par exemple, la ville n'avait connu que 3755 ventes en avril 2023, soit 26 % de moins qu'en avril 2022, avec 5081 transactions alors opérées. Il s'agissait du 3e mois à connaître une baisse des ventes, et celui-ci atteignait même son seuil le plus bas depuis avril 2000, hors pandémie. Il en était de même dans la région de Québec, avec 833 ventes réalisées en avril 2023, soit une diminution de 14 % sur une année.
Afflux de la demande
Ces dernières années, la crise de covid-19 a quelque peu bouleversé le marché de l'immobilier. Au plus fort de la pandémie, les biens immobiliers se négociaient à des prix très élevés.
L'étude nous révèle ainsi que les vendeurs étaient davantage réticents à vendre depuis la fin de cette période. En cause, notamment des prix à la baisse pour l'ensemble des biens immobiliers à la vente sur le marché. Avec, en ligne de mire, l'espoir d'une meilleure opération à réaliser dans les mois qui suivraient.
Si les vendeurs temporisaient, il en était de même pour les acquéreurs. Il s'en est alors suivi une période d'attentisme général. Pour pallier cela, la Banque du Canada a décidé de suspendre temporairement la hausse des taux après janvier 2023. L'objectif était alors de maîtriser l'inflation et de permettre au marché de se relancer.
Hausse des prix
Les suiveurs de l'actualité économique prévoyaient alors une augmentation de la demande. Face à cela, il fallait logiquement s'attendre à une hausse des prix en réaction de la part des vendeurs.
Une situation effectivement devenue réalité en mai 2023. L'ACI révèle en effet que le prix moyen des maisons est en hausse sur une année pour la première fois depuis un an :
- +3,2 % pour le prix moyen d'une maison par rapport à mai 2022, à 729 044 $;
- En désaisonnalisé, ce prix moyen était à 715 290 $, en hausse de 2,7 % par rapport à avril 2023.
Des nouvelles inscriptions contrastées
La réticence passée des vendeurs nous permet d'expliquer la rareté de l'offre actuelle, comme en attestent les chiffres publiés :
- 59 237 nouvelles inscriptions en mai 2023 par rapport à avril, soit une augmentation de 6,8 %.
S'il s'agit bien ici d'une augmentation d'un mois à l'autre, il s'agit de données non désaisonnalisées. Le calcul des chiffres réels démontre ici toute son utilité, puisque la tendance n'est pas la même sur une année :
- 87 037 nouvelles inscriptions en mai 2023 par rapport à mai 2022, soit une diminution de 13,6 %;
- Sur 3 ans par rapport à la moyenne prépandémique, la baisse des inscriptions atteint même 16 %.
Dans notre article sur le recul des ventes, nous faisions également état de ce faible nombre d'inscriptions. Celles-ci atteignaient en effet des seuils historiquement bas à Montréal et chutaient considérablement à Québec. Ce paramètre, véritable moteur du marché en tout temps, sera encore à surveiller dans les mois qui viennent.
Vous souhaitez être accompagné dans votre projet immobilier?
Que vous souhaitiez vendre ou acheter, XpertSource.com peut vous aider dans vos démarches pour trouver un courtier immobilier. En nous parlant de votre projet, nous vous mettrons gratuitement en relation avec les personnes-ressources adéquates. Vous n’avez qu’à remplir notre formulaire (en quelques minutes seulement) et vous pourrez être mis en contact avec des experts.