Vous souhaitez investir dans l'immobilier au Québec en 2023 ? Avant cela, vous désirez en apprendre davantage sur les dernières tendances du marché ? Sachez que l'Association des Courtiers Immobiliers du Québec (APCIQ) vient de publier ses dernières données pour le mois d'avril 2023.
Ces chiffres, qui s'appuient sur la base de Centris, révèlent certains indicateurs marquants pour ce mois-ci, par rapport à avril 2022. Le marché de l'immobilier au Québec évolue et les ventes de propriétés résidentielles sont en recul pour la région de Montréal. Un repli également constaté dans la capitale nationale de Québec.
Ce qu'il faut retenir à Montréal
Dans les grandes lignes, le rapport de l'Association fait état d'un manque de propriétés intéressantes à la vente. Les nouvelles inscriptions atteignent un seuil historiquement bas, ce qui entraine une remontée progressive des prix. De ce fait, les logements actuellement sur le marché tardent à trouver preneur et les délais d'acquisition s'allongent, par rapport à l'année passée.
Diminution du nombre d'opérations immobilières
Au cours du mois d'avril 2023, 3 755 ventes résidentielles ont été enregistrées à Montréal sur le mois d'avril 2023. Ce chiffre, qui englobe toutes les catégories de logements de la métropole, représente une diminution de 26% par rapport au mois d'avril 2022. 5 081 acheteurs et vendeurs étaient alors tombés d'accord pour une transaction, dans un contexte où la pandémie de Covid-19 s'atténuait et que l'activité immobilière battait son plein.
Cette année, le mois d'avril est le 3e consécutif à connaitre une baisse de la diminution des ventes. Il atteint même son seuil le plus bas depuis avril 2000, si on excepte la période pandémique.
Tous les quartiers concernés
Le recul des ventes résidentielles est ainsi général pour l'ensemble de la région de Montréal :
- Île de Montréal : 1 360 ventes, soit 30% de ventes en moins par rapport à l'année passée.
- Rive-Nord de Montréal : 878 ventes , soit -22%.
- Rive-Sud de Montréal : 906 ventes, également à 22% de transactions en moins.
- Laval : 325 ventes, à -31%.
Le rapport de l'APCIQ nous apprend par ailleurs que les petites propriétés à revenus sont celles qui subissent un recul plus important, suivies par les copropriétés et les maisons unifamiliales. Si l'activité s'essouffle actuellement, quelles en sont les conséquences ?
Plus d'inscriptions en vigueur
Tout d'abord, l'APCIQ relate une « baisse marquée des nouvelles inscriptions » pour un mois d'avril. Les nouveaux biens à la vente se font plus rares et ceux actuellement sur le marché demeurent toujours plus nombreux. Une tendance qui impacte tous les types de propriétés :
- Maisons unifamiliales : 7 174 inscriptions, soit une hausse de 75% par rapport à avril 2022.
- Copropriétés : 6 797 (+57%).
- Plex (2-5 logements) : 2 435 (+40%).
- Le tout, pour un total de 16 456 inscriptions dans le résidentiel, soit 61% d'augmentation.
Allongement des délais d'acquisition
Si les biens restent plus longtemps sur le marché, c'est aussi car ils prennent plus de temps avant de trouver preneur.
- Pour les unifamiliales, le délai d'acquisition est de 50 jours. Cela signifie qu'il faut en moyenne 25 jours supplémentaires pour qu'un bien de ce type soit acquis, en comparaison du mois d'avril 2022.
- Copropriétés : 54 jours, soit 22 jours de plus.
- Petites propriétés à revenus : 72 jours, soit 28 jours supplémentaires.
Des prix en diminution
La baisse des nouvelles inscriptions et la stagnation de l'offre sur la durée entrainent inévitablement une baisse des prix médians. Tous les types de logements sont concernés par cette tendance, et ce, pour le 3e mois consécutif.
- Unifamiliales : le prix médian est de 540 000 $, en diminution de 7% par rapport à avril 2022.
- Copropriétés : 390 000 $, soit une baisse de 5%.
- Plex : 720 000 $, soit 8% de moins.
Cela traduit un attentisme plus important des potentiels acquéreurs, avant de passer à l'action.
Quels chiffres pour la région de Québec ?
Certaines similitudes se font ressentir dans la capitale nationale. Depuis février 2023, les ventes ont atteint un seuil similaire à celui d’avant la Covid, mais sont toutefois en diminution par rapport à 2022.
Baisse de l'activité
Au même titre qu'à Montréal, une baisse de l'activité sur tous les types de biens se fait ressentir à Québec et ses alentours. Au total, la région a vu son nombre d'opérations immobilières chuter de 14%, à 833 ventes.
Les maisons unifamiliales ont connu 534 transactions en avril 2023, soit une diminution de 11% par rapport à avril 2022. Pour les copropriétés, 242 transactions ont été réalisées (-15%) et les plex en ont connu 56 (-36%).
Un impact généralisé
La baisse du nombre de ventes résidentielles est également générale pour toute la région de Québec :
- Périphérie Nord de Québec : 99 ventes, cela représente une diminution de 23% par rapport à la même période l'année passée.
- Rive-Sud de Québec : 156 ventes, soit -15%.
- Agglomération de Québec : 578 ventes, soit 13% de moins.
Des variations moins marquées des délais de ventes
Si les premiers chiffres traduisent une situation quasi similaire à celle de Montréal, les délais d'acquisition des biens sur le marché varient, eux, sensiblement. L'allongement des jours durant lesquels un bien est acquis à Québec est en effet moins marqué.
- Plex : 73 jours de délai de vente, soit une augmentation de 12 jours.
- Unifamiliales : 45 jours, à + 10 jours en moyenne.
À noter que les copropriétés se vendent même plus rapidement, avec des ventes qui interviennent 11 jours plus tôt en moyenne, par rapport à la même période l'année dernière. L'Association indique d'ailleurs que ces délais demeurent toujours en dessous de la moyenne historique.
Quelles inscriptions en vigueur ?
Le plus faible allongement des délais d'acquisition ne suffit pas à enrayer l'augmentation des inscriptions en vigueur dans la capitale.
- Unifamiliales : 1 864 inscriptions, soit une augmentation de 49%.
- Copropriétés : 823, à +15%.
- Plex : légère diminution de 3%, avec 333 inscriptions en vigueur.
- Le tout pour 3 031 inscriptions totales. Cela représente une hausse de 31% par rapport à avril 2022.
Comme pour Montréal, l'Association Professionnelle des Courtiers Immobiliers du Québec fait état d'une chute des nouvelles inscriptions. Le secteur de la périphérie nord de Québec est notamment cité, avec une accumulation de maisons unifamiliales qui ne trouvent pas preneur dans cette zone.
Un prix toujours élevé pour les maisons unifamiliales
Avant d'étudier plus en détail les prix médians, il est pertinent d'analyser pourquoi certaines maisons unifamiliales peinent à trouver preneur à Québec. Il faut savoir que leurs coûts d'acquisitions étaient déjà élevés et ont continué leur progression dans les principaux secteurs de la ville.
- Agglomération de Québec : l'achat d'une unifamiliale était de 355 500 $ en avril 2022, soit une augmentation de 2% cette année.
- Périphérie Nord de Québec : 375 000 $ en avril 2022, à +2%.
- Rive Sud de Québec : 329 500 $ actuellement, en hausse de 4% par rapport à l'année dernière.
Les prix médians se stabilisent
- Copropriétés : 232 750 $, soit une diminution de 1%.
- Unifamiliales : 350 000 $, en augmentation de 2%.
- Plex : 410 000 $, à +9%.
Hormis les plex qui connaissent une hausse plus significative, on remarque un statuquo des prix médians des autres types de biens immobiliers en avril 2023. Les coûts restent toutefois historiquement hauts pour la région.
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