Vous planifiez l’acquisition d’un bien immobilier ? Vous êtes en difficulté dans votre processus d'accession à la propriété ? Vous ne savez pas si votre projet va se concrétiser et êtes à la recherche d’informations fiables ?
Dans cet article, nous allons vous expliquer la conjoncture actuelle en matière d'investissement immobilier. Celle-ci permet d'expliquer notamment les principaux obstacles qui se dressent face aux potentiels acheteurs québécois en 2023.
Un récent sondage lève le voile
Dans une étude réalisée par Maru Public Opinion et parue en juin 2023, l'agence immobilière Royal LePage relaie certaines tendances relatives au marché actuel. D'abord, il en ressort que, malgré l'accessibilité apparente de certains logements à la vente, il y a toujours une forte concentration de locataires dans la province. L'étude révèle ainsi qu'un tiers des locataires québécois au 1er juillet 2023 ont pourtant envisagé l'acquisition d'une propriété au préalable.
Pourtant, tous ne sont pas passés à l'action. Le sondage évoque plusieurs motifs pour justifier cette différence entre leur projet initial et l'inaction qui en a finalement résulté.
- 24 % des personnes interrogées préfèrent attendre que les prix des biens à la vente diminuent.
- 15 % attendent, eux, une diminution des taux avant de passer à l'action.
- 14 % ont déjà tenté une acquisition qui n'a pas abouti.
- 12 % des sondés sont toujours hésitants : ils se questionnent notamment sur le type de bien à acheter ou son emplacement.
- 11% déclarent ne pas avoir suffisamment d’offres sur le marché. Il y a effectivement des biens à la vente, mais peu de nouvelles inscriptions sont à signaler.
- 10 % n’ont tout simplement pas la mise de fonds suffisante.
- 8% ne sont pas qualifiés pour un prêt hypothécaire.
Toutes ces raisons permettent de dresser un constat sans équivoque. Si les Québécois préfèrent temporiser, ce sont des motifs avant tout financiers qui expliquent leurs choix. En effet, le manque de budget, les prix et taux élevés les incitent à jouer davantage la carte de la prudence.
Une détention de biens en dessous de la moyenne nationale
Une autre tendance relayée par l'étude est assez criante de cette difficulté d'accession à la propriété au Québec. En effet, le taux de propriété est de 59,9 %, bien en dessous de la moyenne nationale, située elle à 66,5 %*.
Un chiffre qui interroge, tant le dynamisme économique n'a jamais été aussi significatif à Montréal et Québec. Avec une telle activité, il est logique que la population souhaite davantage devenir propriétaire. C'est ce que confirme l'étude en chiffres, puisque 750 000 locataires québécois auraient bien songé à investir en vue du 1er juillet 2023.
De plus, la tendance ne devrait pas s'inverser puisque le manque de logement au Québec devrait maintenir une demande bien au-dessus de l'offre.
Un déséquilibre entre l'offre et la demande
Ces prix à la hausse engendrent un important déséquilibre entre l'offre en logements et la demande. Comme nous vous l'expliquions dans un récent article, le recul des ventes résidentielles est d'actualité au Québec.
Il faut en effet savoir que le marché actuel est davantage favorable aux vendeurs. La demande pour l'acquisition de biens immobiliers est très forte et le nombre de nouvelles inscriptions atteint des seuils très bas. Se sachant en bonne posture, les vendeurs n'hésitent ainsi pas à gonfler la valeur des biens qu'ils souhaitent céder.
Une tendance qui ne fait pas le bonheur des acheteurs et constitue un obstacle pour les locataires québécois qui souhaiteraient changer de situation.
Des taux d'intérêt actuels contraignants
En 2023, les taux d’intérêt en vigueur compliquent l’acquisition d’une propriété dans la province du Québec. En début juin, le Journal de Montréal rappelait plusieurs éléments intéressants à ce sujet.
En effet, l'article précise que la Banque du Canada a relevé son taux d'intérêt 7 fois au cours de l'année 2022. En janvier 2023, une autre hausse s'en était suivie, avec un passage du taux directeur à 4,5 %. Ce durcissement des conditions d'accession au prêt hypothécaire ne facilite ainsi pas la tâche des investisseurs.
La hausse du coût de la vie
À ce contexte s'ajoute l'inflation actuelle que connaît le Canada, avec une hausse du coût de la vie globale connue par la population.
L'une des conséquences correspond à la difficulté de se constituer une mise de fonds suffisante pour acquérir un bien immobilier. Pour de nombreux locataires, la démarche d'achat devient trop compliquée si elle n'est accompagnée d'aucune aide extérieure. Par exemple, un héritage, un don reçu ou l'argent provenant d'une autre vente immobilière.
C'est pour cette raison que la temporisation est la solution la plus souvent choisie, en vue d'une éventuelle diminution des prix à venir.
Une situation difficile pour les locataires
Une telle situation entraîne inévitablement une spirale négative pour les personnes qui choisissent de rester locataires. En ne changeant pas de situation, elles s'exposent ainsi aux variations des prix de loyers, ce qui contribue à affaiblir davantage encore leur capacité d'épargne.
À ce sujet, la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) publiait justement une enquête en 2023. Cette dernière, orientée sur les biens locatifs, faisait état des récentes augmentations des mensualités subies par les locataires.
Prenons l'exemple d'un appartement locatif de 2 chambres à coucher. Ici, le loyer moyen a augmenté de 5,4 % entre octobre 2021 et octobre 2022. En parallèle, les baux moyens ont également connu une hausse de 14,5 % pour les nouveaux occupants au cours de la même période.
Les locataires ont une vision contrastée de leur avenir
Si la situation est compliquée, certains locataires québécois ne perdent pas espoir. D'autres sont davantage fatalistes quant à la réalité financière de 2023. L'étude Royal LePage partage également de nouvelles tendances à ce sujet :
- 18 % des personnes sondées prévoient tout de même d’investir dans les 2 prochaines années;
- 66 % ne souhaitent pas acheter dans les 2 prochaines années;
- Parmi ces 66 %, 32% ne passeront pas à l'action en raison d'un manque de moyens.
*Source : dernières données de recensement de statistique Canada
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