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3 oct. 2025reading time icon9 min

Poêle à bois et assurance habitation : ce que vous devez absolument savoir

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Poêle à bois et assurance habitation : ce que vous devez absolument savoir
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Au Québec, le poêle à bois occupe une place de choix dans de nombreux foyers. Apprécié pour son charme rustique, sa chaleur enveloppante et son autonomie en cas de panne électrique, il représente bien plus qu’une simple source de chaleur : c’est un véritable mode de vie.

Mais installer ou conserver un poêle à bois dans une résidence n’est pas sans conséquences, notamment en ce qui concerne l’assurance habitation. Considéré comme un appareil à risque par les assureurs, il peut entraîner des exigences supplémentaires, voire une surprime, si certaines conditions ne sont pas respectées.

Avant d’allumer votre première bûche, mieux vaut connaître les règles du jeu. Découvrez comment la présence d’un poêle à bois peut influencer votre couverture d’assurance, quelles démarches sont essentielles pour éviter les mauvaises surprises et comment en profiter en toute tranquillité.

Pourquoi un poêle à bois peut-il influencer votre assurance habitation ?

Les assureurs considèrent le poêle à bois comme un facteur de risque accru, principalement en raison du potentiel élevé d’incendie qu’il représente. Selon les données du ministère de la Sécurité publique, le chauffage au bois figure parmi les principales causes d’incendie résidentiel au Québec. Ce risque est souvent lié à :

  • Une installation non conforme ;
  • Un manque d’entretien ;
  • Une utilisation inadéquate de l’appareil.

Même certifié, un poêle à bois peut devenir dangereux s’il est mal utilisé ou mal entretenu. C’est pourquoi les assureurs imposent généralement des exigences supplémentaires pour accepter de couvrir un bien immobilier où un tel appareil est présent.

Poêle à bois

Assurance habitation : quelles sont les exigences des assureurs ?

Avant d’émettre une couverture d’assurance habitation pour une propriété équipée d’un poêle à bois, la majorité des compagnies d’assurance exigent que certaines conditions strictes soient respectées. Ces exigences visent à réduire les risques d’incendie et à s’assurer que l’installation est sécuritaire et conforme aux normes reconnues au Québec.

Certification de l’appareil (homologué ou non)

Le poêle doit être homologué par un organisme reconnu, tel que CSA ou EPA. Cette certification confirme que l’appareil a été soumis à des tests rigoureux en laboratoire, garantissant un niveau de sécurité acceptable. Un poêle certifié est généralement muni d’une plaque d’identification fixée à l’appareil.

Normes d’installation professionnelle au Québec

L’installation doit être effectuée par un professionnel qualifié, conformément à la norme CSA B365, qui encadre les bonnes pratiques d’installation des appareils de chauffage au bois au Canada. Une installation conforme réduit les risques liés à une mauvaise ventilation, à des dégagements insuffisants ou à des erreurs de raccordement.

Respect du Code de construction du Québec

L’installation doit aussi se conformer aux dispositions du Code de construction du Québec, inspiré du Code national du bâtiment. Ce code prévoit notamment :

  • Des distances minimales entre le poêle et les matériaux combustibles ;
  • L’ajout de protections thermiques au sol et aux murs, lorsque requis ;
  • Des normes précises pour l’évacuation des gaz de combustion, incluant le type de conduits, leur positionnement et leur terminaison.

Inspection de l’appareil

Dans plusieurs cas, une inspection professionnelle est souvent exigée avant l’émission ou le renouvellement de la police d’assurance. Le rapport d’inspection doit confirmer que l’installation :

  • Est conforme aux normes en vigueur ;
  • Ne présente aucun danger immédiat pour les occupants ;
  • A été correctement entretenu, notamment par un ramonage régulier de la cheminée.

Entretien annuel obligatoire de l’appareil et de la cheminée

Même si le poêle est conforme, les assureurs insistent sur l’importance d’un entretien régulier. Dans bien des cas, ils exigent une preuve de ramonage annuel, surtout pour les chalets ou résidences secondaires. Ce suivi est essentiel pour prévenir l’accumulation de créosote et assurer un fonctionnement sécuritaire de l’appareil.

Chauffage au bois résidentiel

Déclaration obligatoire à votre assureur : pourquoi est-ce crucial ?

La présence d’un poêle à bois dans une propriété doit obligatoirement être déclarée à votre assureur, que ce soit lors de la souscription de votre police d’assurance habitation ou après l’installation de l’appareil. Cette déclaration permet à l’assureur d’évaluer adéquatement le risque associé au chauffage au bois.

Quelles sont les conséquences si vous ne le déclarez pas ?

Omettre cette information peut entraîner des conséquences importantes, notamment en cas de sinistre :

  • Refus d’indemnisation : si un incendie survient et que le poêle n’a pas été déclaré, l’assureur peut refuser de couvrir les dommages.
  • Annulation de la police : l’omission peut être considérée comme une fausse déclaration, ce qui peut mener à l’annulation du contrat d’assurance.
  • Exclusion de garanties : certaines protections prévues au contrat peuvent être partiellement ou totalement retirées, notamment celles liées aux dommages causés par le feu, la fumée ou la chaleur excessive.

Même conforme, quels sont les impacts potentiels de l’appareil sur votre police d’assurance ?

Même si votre appareil de chauffage à bois est certifié, installé conformément aux normes et déclaré à votre assureur, sa seule présence peut influencer les conditions de votre contrat d’assurance habitation. Trois types d’ajustements sont possibles : la surprime, les exclusions et la réduction de couverture. 

1. La surprime

La présence d’un poêle à bois représente un risque accru d’incendie ou de dommages liés à la chaleur, à la fumée ou aux conduits de combustion. Pour cette raison, plusieurs assureurs appliquent une surprime, c’est-à-dire une augmentation du montant de la prime annuelle de votre police d’assurance habitation.

2. Les exclusions

Dans certains cas, l’assureur maintient la couverture, mais encadre davantage les sinistres liés au poêle à bois. Il ajoute alors des clauses contractuelles spécifiques qui excluent certains événements précis, comme les incendies de cheminée ou les dommages causés par une chaleur excessive.

3. La réduction de couverture

La réduction de couverture, contrairement aux exclusions, concerne une diminution de l’étendue ou du montant des protections offertes, même si tout est conforme et bien entretenu. Il ne s’agit pas ici de retirer des protections spécifiques, mais de réduire le niveau de protection global de votre police en lien avec le risque que représente le poêle.

Quelles sont les bonnes pratiques pour concilier système de chauffage à bois et assurance habitation ?

Un poêle à bois peut être un véritable atout pour un foyer québécois, tant en matière de confort que d’indépendance énergétique. Toutefois, pour que cet avantage ne se transforme pas en risque mal couvert, certaines précautions essentielles doivent être prises. Voici quelques bons réflexes à adopter pour protéger votre maison et votre portefeuille.

Rassembler les preuves de conformité

Pour démontrer que votre installation est conforme aux exigences des assureurs, il est essentiel de conserver tous les documents justificatifs pertinents, notamment :

  • La facture d’achat du poêle ;
  • Le certificat de conformité de l’appareil ;
  • Le rapport d’installation professionnelle, confirmant que la pose a été faite selon les normes en vigueur ;
  • Tout rapport d’inspection ou de ramonage réalisé par un professionnel.

Planifier un entretien rigoureux et régulier

Un poêle à bois doit être inspecté et nettoyé au moins une fois par an. Le ramonage régulier de la cheminée réduit considérablement les risques de feu de créosote, une cause fréquente d’incendie au Québec. Certains assureurs exigent même un rapport de ramonage annuel, particulièrement pour les résidences secondaires ou les chalets.

Renforcer la sécurité autour de l’appareil.

Pour renforcer la sécurité de votre habitation et rassurer votre assureur, il est fortement conseillé d’installer :

  • Un détecteur de fumée fonctionnel à proximité du poêle ;
  • Un avertisseur de monoxyde de carbone, obligatoire dans toute maison chauffée au bois au Québec ;
  • Un extincteur portatif accessible et en bon état de fonctionnement.

Feu de foyer maison

Quelles alternatives sont mieux perçues par les assureurs ?

Certains systèmes de chauffage sont considérés comme moins risqués par les compagnies d’assurance et peuvent ainsi donner lieu à des conditions de couverture plus avantageuses.

Poêles à haut rendement certifiés

Les appareils de chauffage au bois de nouvelle génération, conforme aux normes CSA ou EPA, offrent une combustion plus propre et un meilleur rendement énergétique. Leur conception moderne réduit les émissions de particules et les risques de surchauffe, ce qui les rend plus acceptables aux yeux des assureurs.

Poêles à granulés

Grâce à leur fonctionnement automatisé et à leur combustion stable, les poêles à granulés sont souvent perçus comme plus sécuritaires. Lorsqu’ils sont installés correctement et entretenus régulièrement, ils représentent un compromis efficace entre confort, efficacité et sécurité.

Foyers au gaz

Les foyers au gaz sont généralement associés à un risque moindre. Leur combustion contrôlée, leur faible production de résidus et l’entretien simplifié qu’ils nécessitent les rendent attrayantes pour les assureurs, qui y voient une option plus stable et prévisible.

FAQ — Poêle à bois et assurance habitation 

L’assurance habitation prend-elle en charge les réparations liées au poêle à bois ?

Non, l’assurance habitation ne couvre généralement pas l’entretien ni les réparations du poêle à bois lui-même. Elle peut toutefois indemniser les dommages causés par un sinistre, à condition que l’appareil ait été déclaré et que l’installation soit conforme aux normes en vigueur.

Puis-je légalement installer mon propre poêle à bois ?

Oui, il est possible d’installer soi-même un poêle à bois, mais ce n’est pas recommandé. L’installation doit respecter la norme CSA B365 et être conforme au Code de construction du Québec. Sans preuve d’installation professionnelle ou d’inspection, l’assureur peut refuser de vous couvrir.

Quelle est la différence entre un foyer au gaz et un poêle à bois concernant l’assurance habitation ?

Les deux systèmes de chauffage sont perçus comme des sources de risque, mais les poêles à bois sont souvent soumis à des exigences plus strictes en matière de conformité, d’entretien et de déclaration. Les foyers au gaz, par exemple, sont généralement mieux tolérés en raison de leur fonctionnement plus stable et prévisible.

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